Les cigarettes roulées ont la cote. Il faut dire que pendant longtemps, alors que le prix des cigarettes industrielles commençait déjà à flamber, le leur restait invariablement bas. De quoi séduire ceux qui ont des fins de mois difficiles ou simplement ceux qui n’ont pas envie de mettre une fortune dans leurs clopes. Mauvaise nouvelle pour les fumeurs de cette catégorie : les prix vont être alignés. Il n’y aura donc bientôt plus d’avantage financier à fumer des roulées. Mais au-delà de ça, il y a un autre aspect qui séduit grandement les fumeurs : beaucoup pensent que les cigarettes roulées, parce qu’on les fait soi-même, sont moins toxiques que les autres. Qu’en est-il ? Les cigarettes roulées sont-elles moins dangereuses que les cigarettes classiques ou contrairement aux apparences le sont-elles plus ?
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Des tabacs plus chargés en produits chimiques
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Il y a 4800 produits chimiques dans la fumée des cigarettes classiques. Dans le tabac à rouler, il y en a encore plus.
L’industrie du tabac rajoute des produits chimiques pour que le tabac ne sèche pas trop vite dans son sachet et pour que votre cigarette ne s’éteigne pas trop facilement.
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💡 Si vous voulez en savoir plus sur la composition des cigarettes, je vous invite à relire l’article : Produits chimiques dans la cigarette : qui sont les vrais méchants ?
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Les cigarettes roulées sont plus dangereuses
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Ça n’aura échappé à personne, les cigarettes classiques et les cigarettes roulées sont différentes.
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1/ Un filtrage moins bon
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Certains ne mettent pas de filtre dans leur cigarette roulée. Pas besoin de développer l’importance du rôle ce dernier 😉
Mais même lorsque l’on met un filtre à sa cigarette roulée, la jonction entre le filtre et le papier est moins hermétique que sur une cigarette classique donc le filtrage est moins efficace.
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2/ Un tirage plus dangereux
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On peut parfois penser que parce que les cigarettes roulées sont plus petites que les cigarettes classiques, elles sont moins dangereuses. Mais c’est faux.
Le tabac de la cigarette classique est sec et il est coupé en tout petits morceaux. Contrairement au tabac à rouler qui est plus humide et qui est coupé en longs filaments.
C’est donc compliqué d’homogénéiser la quantité de tabac sur toute sa cigarette roulée. Il y a très souvent des espaces très tassés et des espaces où il y aura de l’air.
Moralité la façon dont vous tirez sur chaque bouffée ne sera pas du tout homogène et vous vous retrouverez souvent à tirer plus fort que vous ne devriez. Ce qui fera aller la fumée plus profondément, ce qui est plus dangereux.
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3/ Des combustions différentes
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Plus une combustion est élevée plus elle est dangereuse. D’abord parce qu’elle va libérer plus de produits chimiques (dont le monoxyde de carbone) et ensuite parce que ces dits produits chimiques vont être inhalés plus profondément dans vos poumons.
A cause du tassage non-homogène, les cigarettes roulées s’éteignent beaucoup plus fréquemment que les cigarettes industrielles. Ce qui n’est pas une bonne nouvelle non plus. Car vous allez devoir la rallumer souvent ce qui va produire plus de goudrons.
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💡 On estime qu’une cigarette roulée émet 3 à 6 fois plus de goudrons, de monoxyde de carbone et de nicotine qu’une cigarette industrielle
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Bon à savoir pour le dosage en substituts nicotiniques
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On estime qu’une cigarette industrielle fumée équivaut à 1mg en substitut nicotinique. Donc 20 cigarettes par jour valent en gros 1 patch de 21mg / 24h.
Pour les roulées, c’est donc différent : pour 1 cigarette roulée, on comptera à 2 à 3 mg en substituts nicotiniques.
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⚠️ Ayez bien cela en tête le jour où vous vous arrêterez de fumer ! Sinon vous risquez de vous sous-doser et donc de ressentir des symptômes de manque physique (anxiété, agitation, irritabilité, fringales, troubles du sommeil et de la concentration, humeur dépressive). Ce serait dommage 😅
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