Quand on arrête de fumer, on a souvent envie de faire ça vite (et bien). De se débarrasser de l’arrêt comme si c’était un pansement qu’il fallait vite arracher pour avoir moins mal. Mais la vérité est différente. Pour bien faire, il ne faut pas voir l’arrêt du tabac comme une étape mais comme le début de votre nouvelle vie de non-fumeur. Il faut prendre le temps d’arrêter de fumer.
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Une phase d’adaptation
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Pour toute nouvelle vie, il y a une phase d’adaptation.
Imaginez-vous quitter votre ville, votre travail et tout recommencer ailleurs. Il va falloir trouver de nouveaux repères, récréer un tissu social.
Ça peut être simple si vous avez un tempérament aventureux/se, que vous aimez la nouveauté et que vous êtes adaptable.
Mais ça risque d’être un peu compliqué si vous quittez votre famille, vos amis d’enfance et la ville où vous avez grandi et où vous avez construit plein de souvenirs.
Pour l’arrêt du tabac, c’est la même chose : tenez vous prêt(e) à avoir une petite période déstabilisante.
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Laisser le temps au temps
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Vous devez être clément avec votre corps et lui laisser le temps dont il a besoin pour se réparer et retrouver ses repères.
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1. Votre cerveau :
Les composés chimiques dans la fumée de cigarette dérèglent complètement la production de certains neurotransmetteurs et notamment la dopamine. Il faut 3 mois pour que le circuit se remette à fonctionner normalement.
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2. Votre système respiratoire :
Lui aussi va avoir besoin de quelques semaines (jusqu’à 3 mois) pour faire le grand ménage et se remettre à fonctionner comme il faut.
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3. Votre cœur :
Le monoxyde de carbone présent dans la fumée de cigarette vole la place de l’oxygène sur les globules rouges. Moralité, pour garder son niveau d’oxygénation vital, le coeur est obligé de battre plus pour produire plus de sang et donc plus d’oxygène. Et ça le fatigue.
Alors quand vous arrêterez de fumer, laissez le souffler un peu et reprendre un rythme normal 😅
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4. Vos artères :
Le fait que votre cœur batte plus fort a un impact direct sur vos artères : ça les fragilise. Et pour résister, elles s’épaississent … vers l’intérieur. Donc leur diamètre diminue.
En parallèle, qui dit plus d’oxygène, dit plus de sang (puisque c’est lui qui transporte l’oxygène) et qui dit plus de sang, dit plus de plaquettes. Donc de matière.
Nous voilà donc dans la situation du péage un vendredi soir : voies réduites et plein de voitures qui arrivent ! Ça bouche …
(Pour en savoir plus : relisez notre article C’est quoi là les maladies cardio-vasculaires)
Pensez donc également à vos artères quand vous arrêtez de fumer. Elles aussi vont devoir retrouver une activité normale et procéder à un grand nettoyage.
En résumé : vous n’êtes pas maître du temps. C’est votre corps qui décide. Soyez zen et cool et faites-lui confiance. Il bosse dur ! 😊
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Regarder de l’avant !
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Nous sommes tous différents face à la cigarette. Notre histoire avec elle est toujours unique … mais toujours toxique.
Arrêter de fumer c’est donc arrêter une relation qui était nuisible.
Même si la cigarette pouvait être réconfortante ou source de plaisir, il faut garder en tête qu’elle nous faisait du mal.
Il faut regarder de l’avant et s’empêcher de sombrer dans la nostalgie.
Oui la cigarette nous réconfortait, mais elle n’est pas une solution !
Il faut faire des projets, avoir une vision de là où l’on veut être dans 3 mois, 6 mois, 1 an … 5 ans.
Se concentrer sur toutes les belles choses que l’on va enfin réussir à faire parce qu’on ne fume plus : monter les escaliers en courant, se faire un beau voyage avec l’argent économisé, voir la fierté dans les yeux de ses enfants, ne plus tousser, ne plus avoir peur, être libre.
Bref être positif/ve ! ✌️
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