Il y a des annonces comme ça que fait l’industrie du tabac qui surprennent et qui peuvent faire sourire (voire mourir de rire). Le 30 novembre 2016, André Calantzopoulos, le directeur général de Philip Morris International annonçait le développement de cigarettes moins nocives. Et en Janvier 2018, le même groupe annonçait très officiellement dans un communiqué de presse avoir pris “la bonne résolution d’arrêter de fumer”. Humour quand tu nous tiens. Enfin humour noir quand même …
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Jusqu’à quand vont-ils nous prendre pour des pigeons ?
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Rassurez-nous, vous n’y croyez pas à ces annonces ? Depuis le temps qu’on vous parle de l’industrie du tabac, de leurs petits arrangements, de leurs magouilles, de leur absence totale d’éthique. Dites-nous que vous n’y croyez pas … 🙏
De la com et rien d’autre : l’industrie du tabac veut nous faire croire qu’elle s’intéresse à nous mais en vérité elle ne se préoccupera jamais de notre santé.
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“Nous fabriquons un produit qui cause des maladies”
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C’est ce qu’a dit Monsieur Calantzopoulos ! Merci pour la news. On pourrait même dire qu’il tue votre produit mais on ne va pas chipoter 😉 C’est déjà un grand pas.
Parce que ça n’était pas gagné !
Pendant très longtemps, l’industrie du tabac a nié la dangerosité de ses cigarettes et la dépendance créée par la nicotine. Allant jusqu’à l’affirmer devant une cour de justice en 1994.
Regardez cette vidéo où l’on entend les dirigeants des 7 majors mentir en affirmant que la nicotine n’est pas addictive ⤵️
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Malheureusement pour eux, ils ont perdu ce procès. Et en plus de devoir payer une amende colossale, ils ont été sommés de rendre publics tous leurs documents internes. Dedans, on a pu lire qu’ils savaient depuis 40 ans que la cigarette causait une addiction et des maladies mortelles. 👉 Si vous voulez en savoir plus sur ce fameux procès, vous pouvez relire notre article sur le sujet.
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Auraient-ils (finalement) un cœur ?
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Non non, on vous rassure 😂 Tout est (comme toujours) une question d’argent.
Avant le boulot des majors de l’industrie du tabac se résumait à s’entendre entre elles et à trouver de nouvelles associations de produits chimiques pour rendre leurs cigarettes encore plus addictives. Une façon assez simple de fidéliser leurs clients … Et peu importe si leurs cigarettes créent de nouvelles maladies que l’on traite très mal (ex. les cancers du système respiratoire causés par les cigarettes lights et menthol).
Il n’y a qu’à regarder les cigarettes lights. Soi-disant là pour ne pas trop irriter nos petites gorges et qui en fait ont des filtres percés. 👉 Pour plus d’infos sur le Filtergate, lisez le communiqué du Comité National Contre le Tabagisme.
Mais aujourd’hui la cigarette électronique change la donne.
En 2015, Ernst & Young a réalisé une étude dans 7 pays (France, Royaume-Uni, Russie, Italie, Pologne, Allemagne, Corée du Sud) et leur conclusion est claire : le marché de la cigarette électronique va être multiplié par 30 en 10 ans. 630 millions d’euros dans ces pays en 2009, + de 7,5 milliards en 2015 et + de 20 milliards estimés en 2019. De quoi faire frissonner l’industrie du tabac !
Parce que contrairement à la cigarette, la cigarette électronique ne contient pas tous les produits chimiques qui rendent la cigarette si toxique. Et en plus d’être infiniment moins nocive, elle satisfait une grande majorité des fumeurs qui l’essaient, les aidant ainsi à abandonner progressivement leur cigarette classique. 👉 Vous voulez en savoir plus sur la composition des cigarettes, relisez notre article sur le sujet 😉
Le nouveau boulot des industriels aujourd’hui est donc de trouver une nouvelle façon de faire de l’argent !
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Quelle est donc leur nouvelle stratégie diabolique ?
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Le marché de la e-cigarette commence à être ultra réglementé et c’est tant mieux pour les utilisateurs. En revanche, c’est une moins bonne nouvelle pour l’industrie du tabac 😉
Comment se différencier des concurrents si on ne peut pas mettre de poison dans nos produits ?! C’est pas juuuuuuste !
Rassurez-vous ils ont trouvé une solution : un 3e système qui permet de faire chauffer le tabac.
En gros, vous avez une cigarette en plastique dans laquelle vous mettez du tabac. Vous appuyez sur un bouton et là, le tabac chauffe, créant une fumée que vous pouvez aspirer.
Japan Tobacco International s’était lancé dans l’aventure avec la Ploom qui a fait plouf. L’idée de faire une cigarette Nespresso avait pourtant de quoi plaire (on insérait des capsules).
Philip Morris, n’a pas hésité non plus à se jeter sur le sujet donc en sortant en 2018 sa cigarette nouvelle génération : la iQos. Le groupe clame partout où il le peut qu’elle est bien moins nocive que la cigarette classique car elle ne produit pas de combustion (donc pas de monoxyde de carbone ni de goudrons), sauf que c’est faux. En atteste cet article.
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On n’est pas des pigeons !
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En plus de produire de la combustion, qui nous dit qu’ils ne continuent pas d’ajouter des produits ultratoxiques dans leur ministicks ?
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- Pesticides, insecticides, perturbateurs endocriniens & co : leur tabac n’est pas bio et ça ne va pas changer.
- Produits chimiques pour abaisser le pH de la fumée : le tabac est actuellement traité pour que le pH de la fumée soit aspirable (trop acide sinon). Pourquoi cela changerait-il avec la soi-disant absence de combustion ?
- Produits chimiques pour faire arriver la nicotine plus vite au cerveau : ils ne veulent qu’une chose, que vous soyez addict ! Donc ils continueront à ajouter les produits classiques comme l’ammoniac pour vous apporter votre shoot plus vite.
- Polonium (éléments radioactifs) : le tabac captera toujours les éléments radioactifs dans l’air ambiant et l’équivalent d’un paquet de cigarettes inhalé avec leur nouvel appareil sera toujours l’équivalent de 200 radios des poumons ! 😰
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S’il vous plait, n’ayez jamais confiance dans un produit vendu dans un bureau de tabac. Pour savoir de quels produits il s’agit, relisez notre article.
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📸 Al King / Flickr
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