Dans C'est quoi la motivation ?

100 jours sans alcool, mon bilan.

100 jours sans alcool, je l’ai fait ! C’est la première fois que j’arrête de boire de l’alcool pour la simple raison d’arrêter de boire de l’alcool. Oui parce que 100 jours sans alcool en soi, ça n’est pas non plus l’Everest. J’avais déjà arrêté de boire 2 fois 9 mois pour mes grossesses et de nombreuses fois pour mes divers régimes (aie aie aie l’injonction au summer body !!). Cette fois c’est différent. Je ne l’ai fait que pour moi. Et ça change tout. Pour les curieux, je vous dresse ici le bilan de tous les effets positifs que j’en retire … Y aura-t-il des effets négatifs ? A vous de le découvrir !

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Pour commencer, petit rappel du contexte

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Pour ceux qui tombent sur ce post, j’ai déjà raconté dans un précédent article pourquoi je voulais me lancer dans ce défi sans alcool et quelle “buveuse” j’étais : Pourquoi j’ai décidé d’arrêter l’alcool.

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Précision très importante

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Il est important de préciser que je n’avais pas de dépendance physique. Sinon je ne me serais pas lancée dans cette aventure seule. L’arrêt brutal de l’alcool quand on est dépendant physiquement entraine un risque de syndrome de sevrage pouvant aller jusqu’au delirium tremens qui peut être fatal. Pas de blague donc.

Si vous sentez que vous avez développé une dépendance à l’alcool et que vous voulez en sortir, faites-vous accompagner. Plus d’infos dans cet article d’AddictAide, qui vous donnera également accès à un annuaire de structures et de professionnels qui pourront vous aider.

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Dépendance, addiction, mésusage

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Je n’avais pas de dépendance physique donc, mais à bien y réfléchir, il y avait quand même un petit quelque chose qui clochait.

Très souvent on se dit que lorsqu’on peut se passer d’alcool pendant quelques jours, c’est que l’on n’a pas de problème. Mais à mon sens, l’addiction commence avant ça. Elle commence là où il y a mésusage. Par mésusage j’entends deux choses : soit le fait de trop consommer à certains moments (ce qui pouvait m’arriver), soit le fait d’être dans l’impossibilité de ne pas consommer dans certaines situations (ce qui était aussi mon cas).

Non je ne buvais pas tous les jours, non je n’étais pas coutumière du binge drinking (consommation massive dans un court laps de temps pour atteindre l’ivresse) même si parfois je buvais trop pour décompresser ou parce que j’étais mal à l’aise. Ce qui est sûr, c’est que mes réflexes étaient mauvais et les associations que je faisais avec l’alcool n’étaient pas saines.

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Mes mauvaises associations

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Il y en avait 3 principales :

1/ Les moment de convivialité avec les amis, les diners chez les uns ou chez les autres, les terrasses, les restaurants = absence d’alcool inenvisageable

2/ Les fêtes et les célébrations = absence d’alcool inenvisageable

3/ Grosse fatigue mentale et besoin très fort de décompresser (ce qui m’arrive au moins une fois tous les 15 jours) = apéro fortement appelé par mon cerveau

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Un déclic anti cuite

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Vous me direz que ça n’est pas grave tant qu’on ne dépasse pas les repères de consommation (max 10 verres par semaine dans la limite de 2 verres par jour), ce qui était mon cas.

Mais je ne supportais plus cet automatisme, cette norme, cette obligation parfois, à boire de l’alcool et surtout je ne supportais plus les lendemains de soirées alcoolisées où je me sentais mal. Parce que la vérité, c’est que je ne tenais plus très bien l’alcool.

Bref, ça fait 100 jours que je n’ai pas bu d’alcool et je vais vous raconter ce que j’en ai pensé.

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Les effets positifs de 100 jours sans alcool

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Je ne vais pas tourner autour du pot, la liste des effets positifs que je ressens à l’issue de ces 100 jours est énorme et insoupçonnée.

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Physiquement d’abord

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J’ai ENFIN perdu les 3 petits kilos que je me trainais depuis la naissance de mon 2e enfant (qui va avoir 8 ans …). Je ne me suis pas lancée dans l’aventure pour perdre du poids et ça fait bien longtemps que j’avais activé le bouton “acceptation de mon corps” mais, ne nous mentons pas, ça fait quand même bien plaisir !

Esthétiquement ensuite. Je me battais depuis des années contre des cheveux ternes et une peau à tendance acnéique et oh miracle, tout est rentré dans l’ordre. Je me sens fraîche, vous savez le glow là ? Ben je l’ai.

Autre point au niveau physique, j’avais souvent le sentiment d’être rouillée, même en faisant plusieurs petites sessions du yoga par semaine. Disparu. Je me sens souple et légère.

Certains vont peut-être se dire qu’ils ont déjà le glow et qu’ils sont déjà souples, tout en buvant de l’alcool mais eh moi j’ai 41 ans. Ça fait mal de l’écrire 😅. Et franchement je commençais à sentir les effets de l’âge : les petites rides, les cheveux blancs et la rouille attitude. Sentir que je peux ralentir la courbe, c’est très gratifiant et rassurant.

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Psychiquement ensuite

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C’est vraiment là que les effets sont waouh et que j’ai réalisé que l’alcool était un poison.

Comme je vous le disais plus haut, j’ai régulièrement de forts moments de bas que je pensais apaiser avec des petits apéros. Le problème c’est que ces apéros, même s’il ne s’agissait que d’une bière, avaient un impact sur mon sommeil et m’empêchaient de récupérer. C’est fou comme je le ressens aujourd’hui. J’ai l’impression d’avoir récupéré des années de dette de sommeil. Quand j’en parle ça étonne tout le monde au regard des quantités plutôt légères d’alcool que je buvais et du temps que je passais déjà à dormir ! Je suis une grosse dormeuse mais je dormais mal. J’ai récemment lu que l’alcool mettait 7 jours à quitter le corps. Si c’est vrai, et comme je buvais tous les week-ends, mon corps n’avait donc pas le temps de se régénérer.

Autre point important, ces moments de bas sont beaucoup moins fréquents qu’avant. Je suis passée de plusieurs fois par semaine à 1 fois tous les 15 jours environ. Ils sont aussi beaucoup moins forts, donc gérables. Quand ils sont forts, je sais quoi faire : du sport ou me mettre au lit ! Et la bonne nouvelle, c’est que je n’ai plus de “pop up” alcool dans ces cas-là. Je n’ai plus de pop-up alcool tout court d’ailleurs …

Mon humeur globale a aussi changé. Je suis beaucoup plus patiente, apaisée, joyeuse. J’ai le cœur beaucoup plus léger.

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100 jours sans alcool : peurs vs réalité

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Dans ma vie d’avant, j’avais des craintes / des croyances associées à la vie sobre. Voilà comment je les ai vécues pendant ces 100 jours sans alcool.

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La peur que ce soit dur

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Le moment le plus dur que j’ai vécu pendant ces 100 jours aura été mon anniversaire qui est arrivé pile à la fin du 1e mois. Clairement j’ai failli flancher. Mais je ne l’ai pas fait et j’ai vécu un très bon moment. Le 1e jour des vacances à la montagne aussi a été dur. Tempête de neige, enfant malade, nuit à l’hôtel parce que bloqués sur la route … On m’a tendu un verre, j’ai trempé mes lèvres, j’ai trouvé ça mauvais, trop sucré, fade. Je ne considère pas ça comme un échec ou une remise à zéro des compteurs. Depuis à aucun moment je me suis dit “ah ce serait quand même mieux avec un verre d’alcool”. Finalement l’hameçon est parti assez vite.

Mais ! Comme je le dis pour le tabac, il ne faut pas s’avouer vainqueur trop tôt. Et je sais que des “épreuves” vont arriver, fatalement. A court terme, les vacances. Je crains que le moment d’apéro entre amis au soleil couchant au bord de la piscine soit des plus tentants. A moyen terme, des moments de très fortes tensions peut-être, même si je pense avoir complètement dégoupillé cet automatisme. Et à long terme (très long j’espère), des jours de grandes tristesses.

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La peur que ce soit monotone

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Vie sans alcool ne veut pas dire vie triste. Si je vais dans un bar, il est hors de question que je prenne un coca. Il me faut une boisson qui pique, qui pétille, une boisson sans alcool de grand quoi 😝

D’ailleurs petit aparté, je déplore l’absence d’offre sans alcool satisfaisante dans les bars et restaurants. Il n’y a pas assez de bières sans alcool, 0 vin sans alcool et très peu de boissons ou cocktails un peu originaux. Oui il y a presque toujours des ginger beers mais parfois elles ressemblent plus à des cocas qu’autres choses tellement elles sont sucrées. Beurk. Alors qu’une ginger beer ça peut être tellement bon 😋. Et il y a des marques qui font des choses incroyables (JNPR, NoLow, SoberSpirits, Osco pour ne citer qu’elles) et qui devraient être bien mieux distribuées en horeca.

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La peur du jugement

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Je sais que pour certains, la peur des questions et du jugement empêche de limiter sa consommation d’alcool. Me concernant, franchement c’est peut-être l’avantage d’avoir 41 ans, mais je me fiche littéralement que l’on me juge si je ne bois pas un verre d’alcool comme les autres.

Pour tout vous dire, je me sens assez rock’n’roll dans ma démarche. Là où les autres agissent par automatisme, moi j’ai un sentiment de puissance du fait de rester maitresse de mes choix, de mon comportement, d’être alignée. Je me sens audacieuse et ça me rend fière.

Et puis je fais en sorte de ne pas faire mon Marius (pour ceux qui ont la référence des Bronzés). Quand je vais chez des gens, je viens avec des bières sans alcool ou un panel de boissons originales. Histoire de donner envie aux autres de m’accompagner. Et parfois ça marche 😉 J’ai notamment embarqué mes parents dans mon aventure. On a troqué nos apéros au vin par des cocktails sans alcool de folie ou des bières sans alcool. C’est un nouveau sujet de conversation et un nouveau rituel hyper sympa.

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La peur d’être ennuyante

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J’avais cette croyance que l’alcool nous bonifie. Heureusement, grâce au travail que je fais avec vous sur le tabac, j’ai avancé sur le sujet et je l’ai désamorcée. Non l’alcool ne me rendait pas plus cool, plus intéressante, plus drôle et j’ai mis un point d’honneur à continuer à être sympa sans alcool.

Je continue de rire fort, de faire des blagues, de me lancer dans des discussions passionnées et à me trémousser sur la chaise si j’aime la musique. Je vous assure que les gens ne font pas la différence avec le moi d’avant.

Si je vois des gens que je ne connais pas trop et que je ne suis pas dans l’ambiance, alors j’accepte le fait de ne pas être au top et je pars au bon moment : ni trop tôt, ni trop tard. Comme je suis plus zen, ça se passe très bien. Je prends sur moi.

Et puis l’avantage avec la vie de solo-preneur et la vie de famille, c’est que les moments de vie sociale sont quand même beaucoup moins fréquents qu’avant, donc je choisis qui je vois. Idéalement des gens que j’aime d’amour et sinon des gens avec qui je sais que je vais passer un bon moment.

Une chose très drôle que j’ai remarquée, c’est qu’avant il me fallait toujours un peu de temps pour me dérouiller, même avec mes plus proches amis. Le 1e verre d’alcool était très important parce que j’associais le début de ses effets au fait de me dérider. Figurez-vous qu’aujourd’hui je n’ai plus cette glace à briser. Je suis nature peinture, à l’aise, tout de suite.

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Les moments durs pendant ces 100 jours sans alcool

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Oui il y en a eu. Mais pour le meilleur.

Comme je vous le disais, avant je buvais l’apéro quand j’étais fatiguée. Mais pas que. Si j’avais de fortes émotions négatives pendant la journée, alors vous pouvez être sûr.e que le soir l’idée de l’alcool arrivait comme un pop-up dans mon cerveau. Ça pouvait être la frustration, l’agacement, la lassitude, le découragement, la tristesse …

Ne plus avoir recours à l’alcool dans ces moments-là veut dire qu’il faut affronter ses émotions. Ne plus faire semblant de ne pas les voir en les mettant sous le tapis.

Alors oui ça remue.

Parfois certaines émotions m’ont fait peur. Un jour notamment où la tristesse a frôlé le désespoir. C’était très, trop, fort. Mais grâce à ça, j’ai découvert une blessure d’enfance. Il y a aussi eu quelques mises au point nécessaires et des choses importantes qui ont été dites. Je vois tous ces épisodes comme des abcès qui ont été crevés, ce qui a permis d’enclencher un processus de cicatrisation.

Bref j’avance, je construis, j’améliore. La route est belle.

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Alors est-ce que je continue l’aventure ? Oh que oui 🌸. Et vous ? Quelle est votre relation avec l’alcool ?

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Posté le 14 décembre 2015

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1 Comment

  1. Frédéric Faye
    1 an ago

    👍👍👍👍👍👍

    Répondre

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