Un mois sans alcool pour arrêter de fumer plus facilement

Nombreuses sont les raisons qui vous poussent à allumer vos cigarettes. Le besoin très souvent pour 95% d’entre vous, mais aussi la recherche d’un mieux-être ou bien encore l’habitude. Très souvent la cigarette est associée aux prises d’alcool. Et pour les fumeurs occasionnels, c’est parfois la seule occasion à laquelle ils fument. Si c’est votre cas, j’ai peut-être une solution à vous proposer qui vous aidera à arrêter de fumer plus facilement : un mois sans alcool.

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Le Mois Sans Alcool kesako ?

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Avez-vous entendu parler du Dry January ? C’est un concept créé par la Finlande après la 2e guerre mondiale mais qui a été développé par le Royaume-Uni dès 2013. L’idée : faire un break après les fêtes pendant un mois pour faire du bien à son corps … et tester sa relation avec l’alcool !

En France, voyant que le Mois Sans Tabac séduisait et faisait de plus en plus d’émules, les associations de lutte contre les addictions et les maladies liées à ce produit (ex. cancers) ont décidé de proposer elles aussi ce concept en France pour Janvier 2020. Cette campagne du “Janvier Sec” devait être nationale et portée par Santé Publique France mais le gouvernement, sûrement sous le poids du lobby alcoolier, a fait volte-face au dernier moment. Qu’importe, l’opération a tout de même eu lieu sur les réseaux.

Au final de nombreuses personnes ont mené ce mois sans alcool, dont moi (qui aime beaucoup les apéros !) et je dois dire que cette expérience a été des plus enrichissante !

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Quels bénéfices attendre d’un mois sans alcool ?

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Des bienfaits physiques

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L’alcool n’est pas un produit anodin. Son effet psychotrope, certes agréable, a de multiples conséquences négatives sur le corps :

1. Il ne fournit que des calories vides qui vont aller se stocker en graisse autour du foie, d’autres organes de la zone abdominale (hello risque de maladies cardio-vasculaires) et de nos fesses.
2. Tout ce sucre a aussi un impact au niveau du pancréas et augmente par conséquent le risque de faire du diabète.
3. Enfin l’alcool, lors de son passage en acétaldéhyde, va attaquer notre corps et augmenter le risque de cancers du foie, de la zone digestive et de la zone ORL (risques multipliés par 70% si vous fumez quand vous buvez).

À force d’entendre parler du binge-drinking, vous vous dites peut-être qu’en buvant peu vous ne risquez rien. C’est malheureusement faux car les méfaits apparaissent dès le premier verre et augmentent de façon exponentielle … même avec du vin rouge !

Pour y voir plus clair, voilà les repères de consommation édités par Santé Publique France : max 2 verres par jour, dans la limite de 10 verres par semaine.

Bon il faut être sincère quand on fait une pause d’alcool d’un mois, on ne se rend pas compte qu’on fait du bien à ces niveaux-là mais on voit des choses bien plus concrètes :

• On dort mille fois mieux
• On retrouve une belle peau (alors qu’on ne savait même pas qu’on l’avait perdue 😅)
• À nous vitalité
• Notre humeur se stabilise, on est plus zen

Intéressant … et il faut dire la vérité : bien kiffant.

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Une reprise du contrôle

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Mais au-delà de ces bénéfices physiques, je trouve l’intérêt du Dry January au niveau du questionnement des croyances et de nos habitudes, de nos “normes”. En bons Français, nous sommes nombreux à boire de l’alcool : qui dit bon repas dit vin, qui dit célébration dit champagne, qui dit soirée foot dit bière, … Que d’automatismes ! Nous sommes aussi habitués à agrémenter chaque moment de convivialité par de l’alcool. Pourquoi ?

Le problème c’est qu’à force de boire systématiquement dans les moments sympas, notre cerveau a intégré qu’il ne pouvait pas y avoir de moments cool sans alcool. Mais dites, comme moi vous avez sûrement fait des booms ados, non ? Et quoi ? Vous ne vous amusiez pas ? Vous deveniez d’un coup coincés ? Non. Le problème c’est que boire de l’alcool est devenu une norme et qu’on boit sans réfléchir. Le Mois Sans Alcool donne justement l’occasion de questionner notre comportement et de reprendre le contrôle. C’est exactement le sentiment que j’ai eu lors de mes 2 Dry January.

Mais venons-en au fait … en quoi un mois sans alcool pourra vous aider à arrêter de fumer ?

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Pourquoi un mois sans alcool peut vous aider à arrêter de fumer ?

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5% des fumeurs occasionnels ne fument très souvent que quand ils boivent. Sur les 95% restants de fumeurs, une énorme majorité fume en plus grande quantité quand elle boit de l’alcool. Ce qui fait que quand je demande aux personnes que je suis combien de cigarettes elles fument, j’ai cette réponse “xxx cigarettes …. enfin sauf quand je sors …”. Est-ce votre cas ? C’était le mien évidemment, je fumais beaucoup plus quand je passais une soirée avec des amis. Pourquoi ce phénomène ?

Parce que l’alcool agit au même niveau que la nicotine et que l’alcool appelle le tabac qui lui-même appelle l’alcool. Une spirale infernale. Mais aussi parce que notre cerveau s’est conditionné. Tel le chien de Pavlov, dès qu’il boit de l’alcool, il réclame une cigarette. Sans compter sur le lien psychologique : fête > alcool > tabac > fête qui rend indissociable l’un et l’autre produits quand on va bien.

Je vous invite à relire l’article : Alcool et tabac : si bon mais si dangereux

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Le cas d’Axel :

Cette année j’ai suivi un jeune-homme que l’on appellera Axel, qui avait drastiquement réduit sa consommation de cigarettes depuis quelques années, passant d’un paquet journalier à des cigarettes “fêtes” exclusivement. Son problème : il n’arrivait pas à se contrôler quand il buvait de l’alcool et malgré ses motivations à tenir (comme des défis sportifs), une envie folle de fumer surgissait et il craquait systématiquement au bout de quelques verres.

Nous nous sommes rencontrés tout début novembre pendant le mois sans tabac. 15 jours plus tôt il avait commencé un mois sans alcool et il se sentait tout à fait zen, sans aucune envie de cigarette. Nous avons travaillé sur la fin de ce mois sec. Je l’ai rassuré sur le fait que ce mois sans alcool allait commencer à défaire cette association alcool / tabac et que sa reprise de l’alcool allait sans doute beaucoup moins lui donner envie de fumer qu’il ne le pensait. Ensuite nous avons travaillé sur ses motivations et sur tous les effets positifs qu’il ressentait au fil du mois, tant physiques que psychologiques. C’était très clair qu’il ressentait beaucoup de fierté et qu’il gagnait en confiance en lui au fil des jours.

Le 15 novembre, il a terminé son mois sans alcool en buvant un verre avec des amis. Il y a eu un appel de la cigarette, mais comme prévu, beaucoup moins fort qu’avant. Ses motivations étaient très claires dans son esprit, tout comme la volonté de ne pas perdre ce qu’il avait gagné alors il a résisté sans mal. Au fil des 15 jours suivants, il a bu à de multiples occasions. Il a parfois tiré une latte par-ci, par-là mais a rapidement décidé d’arrêter de jouer avec le feu et n’a plus refumé du tout. Facilement. Finalement il avait trouvé lui-même la stratégie qui allait l’aider à dire enfin adieu à son tabagisme 🎉

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Et vous pensez-vous qu’un mois sans alcool vous aiderait à arrêter de fumer plus facilement ? Que pensez-vous du principe ? Seriez-vous tentée de faire un break d’alcool d’un mois ? Dites-moi tout en commentaire !

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📸 Matthieu Joannon / Unsplash