Dans Santé

Arrêter de fumer après 65 ans, est-ce que ça vaut le coup ?

arreter de fumer après 65 ans

L’espérance de vie n’a cessé et ne cesse d’augmenter. En 2022, elle est de 85 ans chez les femmes et de 80 ans pour les hommes. Mes arrières-grands parents et grands-parents ont un peu bousculé les statistiques, puisqu’ils ont été centenaires. Tout ça pour dire qu’à 65 ans, on est encore dans la prime jeunesse et qu’il est toujours temps de s’occuper de soi et de sa santé. Alors, je ne gâcherai pas plus le suspens en vous affirmant que : oui, arrêter de fumer après 65 ans, ça vaut le coup ! Non seulement vous vous débarrasserez de nombreuses années de servitude mais vous y gagnerez à coup sûr 4 ans d’espérance de vie ! Faisons le point sur les bienfaits d’un arrêt du tabac après 65 ans.

.

Le fumeur âgé peut-il réussir son sevrage ?

.

Quand les fumeurs âgés envisagent l’arrêt du tabac, il est intéressant de constater qu’ils ont exactement les mêmes motivations et inquiétudes que les fumeurs plus jeunes : peur de perdre une source importante de plaisir, ne vais-je pas souffrir atrocement en supprimant la cigarette, peur de ne pas y arriver, ne vais-je pas être trop stressé, et puis je vais m’ennuyer si je ne fume plus et en conséquence, je vais manger plus, grignoter tout le temps et ressembler à une baleine échouée sur une plage de Normandie !

C’est dire que la problématique reste la même, avec une différence cependant : les fumeurs plus âgés ont autant de chance, voire plus de chance, de réussir un sevrage tabagique que des fumeurs plus jeunes. Et oui ! La jeunesse n’a pas que des avantages.

Selon de docteur Daniel Thomas, cardiologue à la Pitié-Salpêtrière, « plus le sevrage est tardif, plus la motivation est forte car à un certain âge on veut se libérer de certaines contraintes et aussi parce que la question de la qualité de vie prend tout son sens. »

.

Une vie sans tabac, ça fait quoi ?

.

Mais avant cela, il est important de savoir que chaque année passée à fumer compte et présente le danger, qui est le plus médiatisé, d’être atteint d’un cancer ; et comme chaque année compte, il est toujours temps d’arrêter et votre âge au moment de la décision importe peu : vous vous en porterez beaucoup mieux quoi qu’il en soit.

Et pour vous encourager, il est bon de savoir que d’autres effets sont immédiats : dès l’arrêt, on diminue les risques de maladies vasculaires, de problèmes cardiaques, de thromboses et l’hypertension… Vos bronches seront ravies et votre volume expiratoire augmentera immédiatement. Quand on sait que les broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO) touchent 15% des plus de 65 ans et qu’arrêter de fumer serait aussi efficace que la mise sous oxygène, c’est une sacrée motivation.

Suivons heure par heure, jour par jour, mois par mois, les bénéfices de l’arrêt du tabac :

Après la dernière cigarette :

  • 20 minutes : la pression sanguine et les pulsations du cœur ne sont plus perturbées. 
  • 8 heures : l’oxygénation des cellules redevient normale.
  • 24 heures : le corps ne contient plus de nicotine.
  • 48 heures : le goût et l’odorat s’améliorent.
  • 72 heures : respirer devient plus facile.
  • 2 semaines : la coagulation s’est normalisée
  • 3 mois : la toux et la fatigue diminuent. On récupère du souffle. On marche plus facilement.  

La vie sans tabac, c’est une vraie libération, du temps gagné et une nouvelle jeunesse !

.

Un accompagnent spécifique est-il nécessaire quand on veut arrêter de fumer après 65 ans ?

.

Les études sont rares à ce sujet, mais les tabacologues affirment que la dépendance à la nicotine est égale que l’on ait 40 ans ou 70 ans et notent aussi que les plus de 65 ans, malgré une histoire plus longue avec le tabac, se donnent plus de moyens pour réussir.

Pour tous les âges, les substituts nicotiniques ont fait leurs preuves et sont efficaces pour lutter contre la dépendance physique. Il y a également les médicaments Champix et Zyban qui nécessitent des adaptations chez les seniors et un suivi particulier. Mais que ce soit les médicaments ou les substituts, ils ne peuvent rien pour la dépendance psychique.

Le soutien et l’accompagnement par un professionnel restent une composante fondamentale de la prise en charge. 

.

Merci à Raphaël de Bonjour Senior pour cet article ! (https://www.bonjoursenior.fr/)

Vous aimeriez aussi

Article précedentCigarette anti stress : comment faire autrement ?
Article suivantQuand arrêter de fumer ?

2 Commentaires

  1. Philippe Khaki
    1 mois ago

    Dire que Jeanne Calment était fumeuse, avez-vous une explication ?

    Répondre
    1. Alice
      1 mois ago

      Bonjour Philippe ! Il y a toujours des cas particuliers qui attirent l’œil 😉 Le tabac est un facteur de risque de très nombreuses maladies mais il n’est pas le seul. Peut-être que Jeanne Calment fumait très peu (ça a une incidence sur la survenue de maladies), peut-être qu’elle n’avalait pas la fumée, peut-être qu’à côté de ça elle mangeait bien, qu’elle dormait bien, qu’elle était heureuse, qu’elle était physiquement active, qu’elle était connectée au monde autour d’elle et qu’elle avait une bonne génétique ? Qui sait …

      Répondre

Laisser un commentaire

🎉 La Maison du Déclic ouvrira ses portes le 31 Mai !
This is default text for notification bar
RECEVOIR LA NEWSLETTER

<span style="color: #000000; font-family: 'Open Sans', Arial, sans-serif; font-size: 14px; text-align: justify;">Abonnez-vous à la newsletter et recevez en cadeau le starter-kit du Déclic Anti Clope : un e-book qui vous aidera à amorcer la préparation de votre arrêt du tabac !</span>

    X
    Newsletter