Dernière cigarette : faut-il la sacraliser ?

Ah la dernière cigarette ! Certains vous en parlent comme si c’était hier, ils s’en souviennent au détail près. C’est mon cas. Je sais qu’elle était la 3e de la matinée (alors que j’étais debout depuis 20mn maximum 😅). Ça faisait plusieurs semaines que je me couchais tous les soirs en me disant que j’arrêterais le lendemain. Mais la nuit passée, je craquais systématiquement. Ce jour-là j’ai eu un électrochoc : je touchais le fond du tabagisme. Je me suis vue comme une cheminée, enchainée à cette clope. J’avais honte d’avoir perdu à ce point le contrôle. J’ai sauté sous la douche et je suis allée à la pharmacie acheter des patchs. Je ne sais plus quel jour précisément c’était. Mais je sais que c’était en mars 2009. Un bail … Est-ce que j’aurais franchi le pas si j’avais planifié cette dernière cigarette ? Si je l’avais savourée tout en lui disant adieu ? Je ne sais pas … Et vous ? A votre avis, quelle est la meilleure stratégie ?

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Planificateur ou aventurier : choisissez votre camp !

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Qui dit sacralisation de sa dernière cigarette, dit planification de son arrêt. Eh oui. Moi je n’avais rien prévu. Je ne savais pas en allumant ma 3e cigarette que ce serait ma dernière. La 1e question est donc là : vous sentez-vous plutôt Madame/Monsieur Contrôle ou Madame/Monsieur FreeStyle ?

La 1e catégorie peut paraitre péjorative, à tort ! Parfois planifier rassure et quand on est en confiance, on se lance plus facilement. À l’inverse, le côté freestyle est associé à plus de laisser-aller / laisser-faire : “Ça viendra quand ça viendra”. C’est une option a priori moins violente car il n’y a pas d’échéance qui se rapproche dangereusement. Elle implique, elle aussi, de la confiance. De la confiance dans le processus naturel du changement. Le côté sombre de cette 2e option, c’est bien entendu la procrastination. J’en veux pour preuve avec mes semaines passées à me dire au réveil : “J’ai fumé plus de 10 ans, ça peut bien attendre demain”.

La vérité réside donc dans une combinaison de ces deux attitudes. Plutôt que de fixer un jour déterminé, je vous recommande de vous fixer une échéance un peu plus cool. Par exemple une année “cap” (vos 30 ans, vos 40 ans, …) ou un événement particulier (la rentrée, les vacances, l’arrivée d’un enfant, un changement (travail, domicile, voiture …). Quelque chose qui est là, dans un futur plutôt proche, et qui agira comme un phare.

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Le phare qui guide vers la dernière cigarette

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Pourquoi avoir besoin d’un phare ? Parce que comme le dit le dicton : “Celui qui n’a pas d’objectifs ne risque pas de les atteindre” 😂 Plus sérieusement, vous savez que mon credo, ma “methode” si l’on peut dire, c’est la préparation de l’arrêt. Se sentir en confiance pour sauter le pas, cela se fait par petites marches successives. Si l’on a conscience de l’existence de ces marches, on peut se préparer à les monter mieux et plus vite.

Ces marches, elles sont simples. Elles se gravissent en répondant à plusieurs questions :

• Quelles sont vos bonnes raisons d’arrêter ?
• Quels sont vos freins, qu’est-ce qui vous retient d’arrêter de fumer ?
• Quelles sont les situations dans lesquelles vous risquez de craquer ? Pourquoi ? Comment faire pour que vous résistiez à la tentation le moment venu ?
• Qu’est-ce qui, en dehors du tabac, vous apporte de la joie ? Parce que si vous avez d’autres sources de plaisir, vous aurez moins le sentiment de perdre quelque chose en arrêtant de fumer.

Une fois toutes les réponses trouvées, le moment fatidique sera proche 🤸‍♀

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Quand savoir que l’heure de la dernière cigarette a sonné ?

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Écoutez votre corps ! Si vous vous êtes bien préparés, alors vous serez zen, impatients d’en finir avec cette emprise qu’à la cigarette sur votre cerveau.

À l’inverse, si vous avez toujours un pincement au cœur à l’idée de dire adieu à votre marque préférée et si vous ressentez le besoin d’allumer des cierges comme si vous vous apprêtiez à rentrer dans une phase de deuil, c’est que vous êtes mal engagés ! Cela veut dire qu’une porte n’a pas bien été fermée. Partez à la chasse aux courants d’air et retournez fouiner du côté de vos craintes. Quelles sont les (fausses) croyances que vous avez par rapport à la vie sans tabac ou sur la cigarette tout court ?

Analysez, questionnez, créez votre stratégie* et vous verrez que la voie s’éclairera. Ça ne se fera pas du jour au lendemain mais si vous prenez le taureau par les cornes, ça ne devrait pas prendre des mois non plus. Courage, au bout vous aurez retrouvé le pouvoir et vous verrez, c’est grisant 🙂 Et le jour venu, je vous l’assure, vous vous libérerez d’un poids.

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* Pour créer votre stratégie, je vous invite à faire deux tests : le test de Fagerstrom qui vous dira quelle est votre niveau de dépendance physique et ce deuxième test qui mettra en lumière votre dépendance psychique. Vous le retrouverez dans cet article dans lequel je vous donne des pistes d’actions en fonction de chaque catégorie 🙂

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